Dans son dernier bulletin de propagande baptisé pompeusement « lettre du changement de pilotage d'Altis Semiconductor», la direction distribue les bons et les mauvais points.

A propos de la réorganisation en 4*12 en juillet, elle écrit : « on peut estimer qu'elle est socialement réussie ». C'est vraiment une question de point de vue ! Après 8 mois de ce rythme délirant, nous subissons le chômage technique.

Les grands gagnants dans cette histoire ce sont les principaux actionnaires qui brandissent sans arrêt la menace du crash de l'entreprise pour continuer à siphonner les fonds publics et essayer de nous intimider pour faire passer de nouveaux reculs.

Les politiciens de l'UMP sont souvent soulagés d'entendre Dassault se taire. Car quand il parle, il ne fait pas preuve d'une grande subtilité.

Il y a déjà quelques mois, lors d'une prise de parole au cours d'une cérémonie de vœux, flanqué d'un aide qui souffle discrètement le nom des personnes que Dassault doit citer, il a expliqué un peu trop clairement en quoi la taxe professionnelle était la petite affaire des politiciens locaux.

Revenant sur le départ d'IBM, il raconte : « l'ami Sabeg m'a dit : mais moi je veux bien reprendre l'opération, c'est moi qui dirigerait ça » et Dassault, satisfait, conclue sa petite histoire : « je pense que là, on va garder notre puits de pétrole ».

Ce milliardaire, qui s'amuse à faire de la politique comme d'autres jouent au golf, n'en a rien à faire, ni des intérêts de la population de la région, ni de l'avenir des salariés du site.

(Affiche de 1968)

   Philippe POUTOU a déposé sa candidature officielle à l’élection présidentielle 2012, en même temps que les 500 parrainages d’élus qui lui étaient nécessaires. Il sera donc bien là pour dire que ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise du capitalisme, que des mesures radicales de sauvegarde des salaires, emplois, amélioration des conditions de vie et de travail, sont nécessaires et devront être imposées par les luttes des exploités et des opprimés.

   Et une brève parue cette semaine dans l'Etincelle d'Altis :  Matraques et lacrymos contre les travailleurs