Comment a-t-il pu se faire que cet été, pendant que des salariés d'Altis étaient en APLD, Altis faisait bosser en ligne des CDDs ?

La direction a calculé son coup de la manière suivante : d'abord embaucher des CDDs car « voyez-vous, sans cela, nous n'avons pas les effectifs suffisants pour faire face ». Ensuite, quelques semaines plus tard, déposer la demande d'autorisation de mise en activité partielle, car « voyez-vous, nous avons si peu de commandes, et les salaires nous coûtent si cher !».

La ficelle est grosse, mais les services de l'État ont fait semblant de ne rien voir et ont accordé la subvention pour les journées d'APLD.

L'UNEDIC indemnise donc Altis pour l'APLD et, accessoirement, paye pour les CDDs qui viennent d'être renvoyés au chômage, alors que beaucoup ne demandaient qu'à rester travailler avec nous.

Le déficit de l'UNEDIC, on sait d'où il vient !

Pressée de les voir partir, la direction a demandé aux CDD de poser leurs congés. Depuis, les managers jonglent avec les trous si bien que, si nous avons bien quelques jours de libres en APLD, de retour à la boîte, on sait ce qui nous attend : un bazar innommable à cause du sous-effectif.

    Après Géodis, Altis a décidé de rompre son contrat avec VINCI, qui assurait jusque là des tâches liées à la climatisation et la livraison de produits chimiques.

   Altis avait de bons retards de paiement. Considérant que la meilleure défense, c'est l'attaque, Altis a porté l'affaire en justice et les deux patrons ont finalement trouvé un terrain d'entente pour régler leur différent... sur notre dos !

    Car les salariés de Vinci se retrouvent dispatchés arbitrairement sur Paris ou d'autres sites et Altis prétend nous faire faire le boulot à leur place !

    Avec le départ de VINCI, la direction est à l'attaque : à ceux qui vont changer d'horaire pour assumer le boulot, elle veut imposer une baisse de salaire. Et pour arriver à trouver les effectifs suffisants, il n'est pas exclu qu'elle débauche des collègues actuellement en 4x12, là aussi en imposant une baisse de salaire ?

    En jetant dehors les sous-traitants et les fournisseurs les uns après les autres au prétexte qu'ils seraient trop chers, Altis presse le citron. Le sous-effectif s'empire et la direction prétend nous garantir un avenir à ce prix là, un mensonge que personne ne peut croire !