Depuis trois jour, une quarantaine de salariés de Geodis sont bloqués à l'entrée du site d'Altis. Parmi eux, de nombreux sont d'anciens d'Altis ou même d'IBM.

La direction d'Altis prétend les empêcher de venir travailler. De son côté, depuis dimanche, la direction de Geodis a eu le temps de s'apercevoir qu'il y avait un problème mais fait pression sur eux en ne leur proposant rien d'autre que de les menacer de chômage technique.

Geodis prédend qu'Altis lui doit de l'argent. La direction de Geodis n'a pas repris la logistique d'Altis pour rendre service mais pour faire du bénéfice !

Les actionnaires d'Altis et ceux de Geodis sont des requins de la même eau. Il s'agit pour eux du problème de la répartition des bénéfices d'une affaire qui peut encore en produire. Ce dont ils rediscutent dans le secret à chaque contrat de sous-traitance. Dans cette guerre qu'ils se mènent entre eux, nous ne sommes pas plus d'un côté que de l'autre.

La direction d'Altis a décidé de verser les salaires quelques jours plus tard. Le système a été mis en place début décembre, sans prévenir personne. S'agissait-il de faire sournoisement peser la menace que des « problèmes de trésorerie » commencent à hypothéquer l'avenir ? Toujours est-il qu'Altis veut gratter quelques jours d'intérêts auprès d'une banque.

Les actionnaires font valser leurs millions ici ou là de manière plus ou moins spéculative. Cet argent est bien plus utile sur nos comptes en banque, car nous en avons besoin pour vivre !

   En Tunisie comme en égypte, ce sont les milliers et milliers d’ouvriers éveillés à la lutte de classe depuis deux ans qui sont l’espoir des révolutions. Eux seuls peuvent arracher le pouvoir économique des mains des patrons locaux... et occidentaux ! Ce faisant, ils ouvriraient une voie à l’ensemble de la population pour se réapproprier les richesses du pays, produire en fonction de ses besoins, mais aussi prendre le pouvoir politique, tant aux islamistes qu’aux autres politiciens louchant sur les postes.

   C’est notre intérêt à nous aussi, travailleurs d’ici, que les luttes de nos frères de l’autre côté de la Méditerranée soient victorieuses. Tant nous avons souvent les mêmes patrons, tant leur combativité est un exemple pour nous tous.